Le poids des mots…. en énergie aussi (Dominique Maillard)

Quand j’ai commencé ma carrière on parlait couramment d’ « économies d’énergie », le choc pétrolier était passé par là. On avait même créé une agence du même nom. Quelques années plus tard, il convenait de parler de maîtrise de l’énergie et plus précisément de « maîtrise de la demande d’énergie », l’exemple californien du « demand-side management » marquait les esprits d’alors. Chaque fois, l’agence éponyme a vu son appellation changer selon le terme à la mode du moment ! Plus récemment le débat sur la transition énergétique a fait émerger la notion de « sobriété énergétique ».

A chaque étape, les docteurs de la nouvelle foi nous expliquent savamment que leur concept est plus pertinent et plus subtil que le précédent. En conséquence de quoi, comme souvent dans notre beau pays, on discute plus de la terminologie que de mise en œuvre et d’action ! Les mots ont leur valeur mais les plus simples sont les plus efficaces. Nos grands-parents parlaient d’économie (tout court) et ils en faisaient, sans doute « maîtrisaient-ils » leur budget et valorisaient-ils la « sobriété » en évitant la gaspillage. Mais pourquoi devrions-nous compliquer les choses par des mots nouveaux alors que les notions sont anciennes et classiques ? Il est vrai que, selon le proverbe biblique, on ne met pas de vin nouveau dans les vieilles outres, mais je ne suis pas sûr non plus que le vin vieux se plaise dans de jeunes outres ! Bref, arrêtons de jouer sur les mots et passons à l’action. Le mot « économie » d’énergie ou d’électricité, ou tout court, me plaît et j’ai envie que nous en fassions, tout simplement !

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